Lucky Luke buveur d’absinthe

Alors que le nouveau Lucky Luke vient de sortir - Un cow-boy dans le coton - celui qui le précédait - Un cow-boy à Paris - nous concerne directement. C’est la première fois que "L'homme qui tire plus vite que son ombre" quittait le continent américain après seulement quelques incursions au Mexique ou au Canada pour se retrouver confronté à la vie parisienne. 

Le personnage créé par Morris (1923-2001) en 1946 et longtemps scénarisé par Goscinny (1926-1977)  a été repris par Achdé, dessinateur attitré depuis 2003 et par Jul, auteur notamment de  "Silex and the city".

Album paru en 2018.

Le voyage, démarre de manière très classique. Tout en raccompagnant les Dalton en prison, le cow-boy rencontre en plein désert le sculpteur français Auguste Bartholdi flanqué de la gigantesque main armée d'une torche de la future statue de la Liberté.  Car si la statue est terminée et prête à être livrée, il manque l'argent pour financer son énorme socle et Bartholdi essaie de récolter des fonds lors d’une tournée promotionnelle dans l’Ouest américain.

Sur la base de cette anecdote véritable, les deux auteurs vont broder tout un périple allant jusqu’à accompagner en France Bartholdi à la demande du président américain. Un parcours plein de dangers et semé d'embûches.

À Paris, Lucky Luke rencontrera de nombreuses personnalités de la Belle Époque dont Gustave Eiffel, constructeur de la statue, Claude Monet ou encore Victor Hugo et découvrira l’art de vivre à la française du XIX^e siècle. C’est ainsi que l’on retrouve Lucky Luke attablé devant un verre d’absinthe dans un café parisien où entrent Rimbaud et Verlaine.

Dans la réalité, c'est Verlaine qui tenait le revolver avec lequel il a blessé Rimbaud au poignet.

Quant à l'emblématique compagnon de Lucky, le cheval Jolly Jumper que tout le monde appelle "Joli Jean-Pierre", il trouve le moyen de s'illustrer dans une course hippique à Auteuil ! !