La Havane, ville de contraste
Nous arrivons à La Havane à la tombée de la nuit. Nous longeons l’avenue du bord de mer, le Malicon, avec ses immeubles contemporains et ses hôtels en construction. Notre hôtel est dans le coin avec vue sur l’océan.
Un tour dans la supérette locale nous montre que même dans la capitale, la pénurie est la même qu’ailleurs. Les armoires frigorifiques sont vides pour la plupart et les rayonnages étalent de haut en bas le même produit. Un homme se précipite sur moi et furieux m’interdit de faire des photos.
Le lendemain, les rues qui nous mènent au centre de La Havane ont des aspects très divers. Les immeubles bas, de style colonial, sont fortement dégradés par le temps. On imagine facilement leur beauté d'antan.
Au fur et à mesure que l’on s’approche du centre, les bâtiments d’une grande valeur architecturale sont restaurés ou en cours.
Fondée vers 1519 sur la côte nord-ouest de Cuba, le centre historique de La Havane a su garder une unité de caractère grâce à la superposition des différentes périodes de son histoire. La ville a conservé le modèle de son cadre urbain d’origine avec ses cinq grandes places, chacune ayant son propre caractère. Cette continuité architecturale dans le temps fait de la vieille ville de La Havane le centre ville historique le plus impressionnant des Caraïbes et un des plus remarquables sur tout le continent américain.
Les places mais aussi les rues étroites où des styles plus populaires ou traditionnels se côtoient composent ce centre historique de la ville au charme difficile à décrire. Il faut le ressentir.
Depuis le Parc de la Fraternité avec sa belle fontaine, on aperçoit le Capitole. Cet édifice construit de 1920 à 1929 a mobilisé des milliers d'ouvriers et fut le chantier le plus important de Cuba. Après avoir abrité le Congrès jusqu'en 1959, il est depuis le siège de l'Académie des Sciences et du ministère de la Science, de la Technologie et de l'Environnement. À l'intérieur, on peut voir au centre de la salle des pas perdus un « diamant » qui marque le kilomètre zéro de toutes les routes du pays.
À côté du Capitole, le Grand Théâtre. Officiellement inauguré en avril 1838, il est le siège du Ballet national de Cuba. Rénové entre 1908 et 1914 dans un style néobaroque, il est orné de statues de marbre et de pierre qui symbolisent la bienveillance, l’éducation, la musique et le théâtre.
Mais, c’est l’heure de l’apéro ! C’est donc le moment de visiter le Havana Club. Havana Club est une marque de rhum créée par José Arechabala en 1878 du nom d’un night-club de La Havane.
Suite à la révolution de 1959, la compagnie fut réquisitionnée par le nouveau gouvernement. En 1993, un accord entre le groupe Pernod-Ricard et le gouvernement cubain relance l’entreprise et lui donne une renommée internationale. Depuis cette date, le rhum est produit par la marque Havana Club International. Les produits de la marque sont vendus à l'extérieur de Cuba grâce au partenariat avec Pernod-Ricard. Le rhum Havana Club n'est pas vendu aux États-Unis à cause de l’embargo. Le groupe Bacardi y vend un rhum différent, aussi appelé Havana Club, mais qui n'a rien à voir avec la marque cubaine. En 2016, un différend juridique a opposé les deux marques.
Depuis 1996, la marque organise tous les deux ans un prix de mixologie à La Havane, le « Havana Club International Cocktail Grand Prix ».
Visite du musée avec les instruments anciens ayant servi à la fabrication du rhum.
Maquette d'une sucrerie. En 1830, il y avait 171 sucreries dans lesquelles travaillaient de nombreux esclaves. Ph. Delahaye.
Puis, c'est la dégustation dans la grande salle faisant bar.
Produits proposés à la vente. Une marque d'anis mais pas d'absinthe. Produit inconnu ici. Ph. Delahaye.
Bouteilles de rhum et cigares sont proposés à la vente.
La Fée absinthe parisienne n'est jamais loin !
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