Hemingway à La Havane

Publié le par Marie-Claude DELAHAYE

Ernest Hemingway découvre Cuba en 1928, au cours d’un séjour de quelques jours en famille. Passionné de pêche, il y revient en 1932, lors de la saison du marlin, un poisson semblable à l’espadon. Il s’achète un bateau, le Pilar, car il compte bien revenir pêcher régulièrement avec ses amis pêcheurs de Cojimar.  Il fera l’aller-retour entre sa demeure de Key West aux États-Unis et La Havane jusqu’en 1939, date à laquelle il s’installe définitivement sur l’île. Il n’en partira qu’en 1960 pour des raisons de santé.

 

Nous allons déjeuner dans le restaurant où Ernest Hemingway avait ses habitudes, la Bodeguita del Medio. Une plaque signée dit-on de l’artiste, assure qu’il venait y savourer ses mojitos. Cet endroit est absolument insensé. Les murs des petites salles où tout le monde est serré les uns contre les autres sont couverts de graffiti jusqu’au plafond.

Attroupement continuel de touristes et de cubains devant la porte de la Bodeguita del Medio. Ph. Delahaye.

Attroupement continuel de touristes et de cubains devant la porte de la Bodeguita del Medio. Ph. Delahaye.

Les salles de la Bodeguita del Medio. Ph. Delahaye.
Les salles de la Bodeguita del Medio. Ph. Delahaye.
Les salles de la Bodeguita del Medio. Ph. Delahaye.

Les salles de la Bodeguita del Medio. Ph. Delahaye.

Sur les tables, des sets en papier portent la signature d’Hemingway. « My mojito in La Bodeguita ». Ph. Delahaye.

Sur les tables, des sets en papier portent la signature d’Hemingway. « My mojito in La Bodeguita ». Ph. Delahaye.

Détail du set de table avec la recette du Mojito. Ph. Delahaye.

Détail du set de table avec la recette du Mojito. Ph. Delahaye.

Dans la plus grande salle, au-dessus du bar où s’alignent les mojitos, le portrait d’Hemingway.

Portrait en carreaux de faïence, 2010. Ph. Delahaye.
Portrait en carreaux de faïence, 2010. Ph. Delahaye.

Portrait en carreaux de faïence, 2010. Ph. Delahaye.

En sortant du restaurant, nous restons un petit moment devant, pour savourer cette ambiance spéciale où tout le monde se parle.

Le poète et son faux cigare fier de nous montrer qu'il a fait la une d'un magazine. Ph. Delahaye.
Le poète et son faux cigare fier de nous montrer qu'il a fait la une d'un magazine. Ph. Delahaye.

Le poète et son faux cigare fier de nous montrer qu'il a fait la une d'un magazine. Ph. Delahaye.

Petits marchands, tout à côté de la Bodeguita. Ph. Delahaye.
Petits marchands, tout à côté de la Bodeguita. Ph. Delahaye.
Petits marchands, tout à côté de la Bodeguita. Ph. Delahaye.

Petits marchands, tout à côté de la Bodeguita. Ph. Delahaye.

Au bout de la calle Empedrado où se trouve la Bodeguita, nous débouchons sur la Place de la Cathédrale. La Cathédrale de la Vierge Marie de l'Immaculée Conception a été construite à partir de 1748 dans un des plus anciens quartiers de La Havane. C’est une cathédrale de style baroque qui figure parmi les plus anciennes d’Amérique du Sud. Elle est classée au Patrimoine mondial de l’Humanité.

La cathédrale de La Havane. Ph. Delahaye.
La cathédrale de La Havane. Ph. Delahaye.

La cathédrale de La Havane. Ph. Delahaye.

La nef centrale a abrité un monument funéraire dédié à Christophe Colomb jusqu’en 1898, date de l’indépendance de Cuba. Il a été ensuite rapatrié en Espagne dans la Cathédrale Notre-Dame du Siège à Séville.

Nef centrale. Ph. Delahaye.

Nef centrale. Ph. Delahaye.

Les sculptures et le travail d'orfèvrerie de l'autel en marbre de Carare incrusté d’or, d’argent et d’onyx sont l'œuvre d’un sculpteur italien.

Le chœur de la cathédrale. Ph. Delahaye.

Le chœur de la cathédrale. Ph. Delahaye.

Tableau racontant la légende de Notre-Dame del Cobre dont nous avons visité la cathédrale en quittant Santiago. (Voir article en début du voyage). Ph. Delahaye.

Tableau racontant la légende de Notre-Dame del Cobre dont nous avons visité la cathédrale en quittant Santiago. (Voir article en début du voyage). Ph. Delahaye.

Nous continuons par les petites rues de La Havane, sur les pas d’Ernest Hemingway. À l’angle des rues Obispo et Mercaderes, à quelques pas de la place d’Armes proche des principaux monuments historiques de la ville, se trouve l’Hôtel Ambos Mundos où Hemingway avait sa chambre.

L'hôtel Ambos Mundos, construit en 1923 puis agrandi en 1930. Ph. internet.

L'hôtel Ambos Mundos, construit en 1923 puis agrandi en 1930. Ph. internet.

Hemingway louait à l’année  de 1932 à 1939 la chambre 511,  au dernier étage avec vue sur la mer, la cathédrale et les toits de La Havane. Il est tout proche de ses bars de prédilection, la Bodeguita del Medio et le Floridita. 

La chambre 511 se trouve au dernier étage, la première fenêtre à droite de l'angle. Ph. internet.

La chambre 511 se trouve au dernier étage, la première fenêtre à droite de l'angle. Ph. internet.

La chambre 511 est devenue un mini-musée qui se visite. Rien n’a été changé, ni le sol avec ses carreaux de mosaïque, ni le couvre-lit orange.  On y voit sa machine à écrire, ses lunettes, quelques photos en noir et blanc et une douzaine d’objets.

Ph. internet.

Ph. internet.

Depuis l’hôtel, il ne fallait pas plus de dix minutes à Hemingway pour rejoindre son deuxième bar favori, Le Floridita.

En route vers le Floridita. Ph. Delahaye.

En route vers le Floridita. Ph. Delahaye.

Le Floridita. Devant, les coco taxis. Ph. Delahaye.
Le Floridita. Devant, les coco taxis. Ph. Delahaye.

Le Floridita. Devant, les coco taxis. Ph. Delahaye.

C’est au Floridita qu’Ernest Hemingway commanda son tout premier Daïquiri dont il fit aussitôt modifier la recette : moins de sucre à cause de son diabète et double dose de rhum. « Mon Mojito à la Bodeguita et mon Daïquiri au Floridita.  »

Préparation du Daïquiri : Mélanger dans un shaker 50 ml de rhum blanc, le jus d'un demi-citron (10 ml), 1 cuillère à café de sucre. Battre vigoureusement avec de la glace pendant 30 secondes et servir dans un verre à cocktail froid avec des glaçons.

Le Daïquiri Floridita : Reprendre les mêmes ingrédients que précédemment et y ajouter 5 gouttes de marasquin.

Le Daïquiri.

Le Daïquiri.

Les salons du Floridita ont gardé leur atmosphère des années 1950 mais les touristes ont remplacé les intellectuels et les artistes américains et autres de l’époque. Chacun se fait photographier près de la statue d'Hemingway judicieusement posée à l'extrémité du bar.

Le bar du Floridita. Ph. internet.

Le bar du Floridita. Ph. internet.

Dans les bras d'Ernest. Ph. Monique Baque.

Dans les bras d'Ernest. Ph. Monique Baque.

 En quittant le Floridita, les chats nous font encore penser à Hemingway qui les adorait.

Ph. Delahaye.

Ph. Delahaye.

En 1939, Hemingway vend les droits d’adaptation pour le cinéma de son ouvrage Pour qui sonne le glas. Le cachet lui permet d’acquérir une villa à une dizaine de kilomètres de La Havane, La Finca la Vigia. C’est une maison de style colonial datant de 1886 et située dans un parc de 9 hectares planté d’arbres tropicaux. À la mort d’Hemingway, la maison et tous les biens personnels qu'elle contient seront réquisitionnés par le gouvernement cubain pour fonder le musée Hemingway. Les lieux sont conservés en l'état jusque dans les moindres détails. Le musée ne se visite pas. On peut seulement entrer dans le jardin et regarder par les fenêtres.  

Maison d'Hemingway, la Finca la Vigia. Ph. internet.

Maison d'Hemingway, la Finca la Vigia. Ph. internet.

Dans le jardin, bien à l’abri, se trouve le Pilar. À son départ de l’île en 1960, Hemingway avait confié son bateau à son ami cubain, Gregorio Fuentes, qui le conserva jusqu’à sa propre mort, à l’âge très avancé de 104 ans. Ce dernier le légua ensuite au gouvernement afin qu’il soit restauré. 

Le Pilar. Ph. internet.

Le Pilar. Ph. internet.

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