French Mojito à Trinidad
La journée à Trinidad commence par une balade en train dans la Vallée de Los Ingenios ou « Vallée des Sucreries » inscrite avec Trinidad sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1988.
La vallée de Los Ingenios, située entre Sancti Spiritus et Trinidad, tient son nom des nombreuses sucreries qui fonctionnaient au XIXe siècle. En 1827, plus d’une cinquantaine de sucreries faisaient travailler environ 11 000 esclaves.
À bord du train où nous allons rester une heure, les chauffeurs nous sollicitent pour aller voir la locomotive. Conduire le train ou du moins le penser, actionner le sifflet a été un moment amusant.
La vallée, longue de 40 km est parsemée d’haciendas, de maisons d’esclaves et de sucreries en ruine.
Notre parcours en train s'arrête au milieu de la vallée, à la tour Manaca, où nous étions allés la veille, construite pour surveiller les esclaves.
Trinidad a été fondée en 1514 par le conquistador espagnol Diego Velazquez de Cuellar. Soigneusement restaurée, la ville n'a rien perdu de son charme colonial. Les rues pavées et les maisons aux couleurs vives ou pastel contribuent à donner l'impression que le temps s'est arrêté. Trinidad est la ville coloniale la mieux conservée de l'île.
Et puis, comme tous les jours, arrive l'heure de l'apéro ! Aujourd'hui, dégustation d'un cocktail local, la Canchanchara.
Après cet intermède gustatif et musical, nous nous dirigeons vers le centre de Trinidad.
L’église de la Sainte Trinité, de style néogothique, ce qui est un cas unique à Cuba, a été terminée en 1892. Détruite à plusieurs occasions et même saccagée par des pirates, elle s’est toujours relevée. On y vénère un Christ taillé dans du bois fin issu d'un naufrage et qui se serait échoué sur la plage de Trinidad en 1713.
La plus grande de ses cloches a été donné à la cathédrale de La Havane.
C’est sur la place Mayor qu’il y a 490 ans était installé le campement de la troupe de Hernan Cortes qui se préparait à la conquête de Mexico. Aujourd’hui, la Place Mayor de Trinidad et son environnement sont considérés comme l’un des ensembles les plus homogènes de la période coloniale de Cuba.
Déjeuner au parador (auberge) El Dorado où le magnifique mobilier hispano-colonial nous plonge dans cette époque.
Après le déjeuner, temps libre dans les petits marchés artisanaux où les joueurs de dominos tout occupés à leur jeu ne se laissent pas troubler par les touristes.
On enchaîne avec un nouveau cours de salsa et de percussions.
La musique cubaine est le résultat de la fusion entre la percussion africaine et la guitare espagnole. Cette fusion sera plus tard enrichie par d’autres instruments musicaux arrivés de l’Amérique du Sud tels les claves (petits bâtons en bois) et les maracas.
Le Son est un genre musical né vers la fin du XIXe siècle. Il constitue la base de pratiquement toute la musique cubaine contemporaine et est le précurseur de la Salsa qui s’est vite répandue à Cuba dès le début du XXe siècle. La grande famille musicale cubaine, composée de Son, Boléro, Mambo et Salsa, de guitares et percussions, de danse et feeling, a conquis le monde. (Source Wikipedia).
En fin de journée, retour à l'hôtel-Club. Le moment est venu de proposer au groupe un French Mojito.
L’île de Cuba est devenue dès la fin du XIXe siècle un lieu de prédilection pour la création de cocktails grâce à la présence de nombreux fruits exotiques et surtout grâce à son rhum.
Le Daïquiri semble être le premier cocktail à avoir été préparé à Cuba. Il est apparu à Santiago de Cuba et est principalement composé de rhum blanc, de citron et de glace
Le Cuba Libre tient son nom du cri d’indépendance des séparatistes pendant la guerre contre les espagnols. Il apparaît à Cuba durant l’intervention militaire américaine et naît du mélange de rhum cubain et de coca-cola américain auquel on ajoute une touche de citron.
Le Mojito est le cocktail national cubain. Il apparut tout d'abord sur les plages de Cuba au cours des étés chauds.
Recette du Mojito : Mettre le jus d’un demi-citron, 1 cuillère à soupe de sucre et une feuille de menthe dans un grand verre. A l’aide d’un mortier (ou d’une cuillère), écraser le tout pour faire sortir le jus de la menthe et mélanger afin de diluer le sucre. Mettre 2 à 3 glaçons. Ajoutez 50 ml de rhum blanc et terminer avec de l’eau gazeuse. Remuer et décorer le verre d’une tranche de citron et d’une feuille de menthe.
Dans le French Mojito, initié par George Rowley, le père de l'Absinthe La Fée parisienne, le rhum a été remplacé par l'absinthe. Le garçon qui n'avait jamais entendu parler d'absinthe- il n'y en a pas dans tout le pays- s'est exécuté avec bonne grâce après une certaine hésitation cependant.
Évidemment c'est mieux dans un beau verre avec du sucre de canne si possible et du vrai citron. Mais tout le monde a quand même trouvé cela délicieux.
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