À la découverte de l’Art Nouveau

Publié le par Marie-Claude DELAHAYE

Prague est sans contexte la capitale de l’Art Nouveau avec Alfons Mucha pour tête de file. Une visite au musée qui lui est consacré s’impose donc.

Musée Mucha. Ph. Delahaye.

Musée Mucha. Ph. Delahaye.

Là, une petite déception m’attend. Hormis les bâtiments qui sont magnifiques, l’exposition n’est pas à la hauteur de celle vue à Paris en janvier dernier. Les affiches disposées sans chronologie rigoureuse, sont encadrées sous des verres antireflets qui affadissent les couleurs à tel point que je me suis demandé s’il ne s’agissait pas de reproductions. Beaucoup manquent à l’appel et toute l’œuvre mystique de Mucha ainsi que ses toiles monumentales sur l’Épopée slave sont complètement occultées.

Aperçu de l'intérieur du musée. Ph. Delahaye.

Aperçu de l'intérieur du musée. Ph. Delahaye.

En fait à Prague, l'Art Nouveau est dans la rue. Il faut se balader, lever les yeux et admirer. En me dirigeant vers la Maison municipale, je ne peux m'empêcher de faire de nombreuses haltes pour observer les façades sculptées des immeubles.

Immeuble et détail de sa partie supérieure. Ph. Delahaye.
Immeuble et détail de sa partie supérieure. Ph. Delahaye.

Immeuble et détail de sa partie supérieure. Ph. Delahaye.

La Maison municipale.

Construite en 1912 sur les ruines d’un ancien palais impérial gothique, la Maison municipale est le reflet de la culture tchèque par sa décoration exubérante et grandiose. Elle se veut polyvalente et offre de nombreuses activités culturelles.

En arrivant vers la Maison municipale située à gauche. Ph. Delahaye.

En arrivant vers la Maison municipale située à gauche. Ph. Delahaye.

La Maison municipale. Ph. Delahaye.
La Maison municipale. Ph. Delahaye.

La Maison municipale. Ph. Delahaye.

Le monumental pignon du portail central est dominé par une mosaïque allégorique figurant « l’Apothéose de Prague ».

Le pignon central et sa mosaïque. Juste en-dessous, deux grosses lampes soutenues par des atlantes. Ph. Delahaye.

Le pignon central et sa mosaïque. Juste en-dessous, deux grosses lampes soutenues par des atlantes. Ph. Delahaye.

Il ne faut pas hésiter à entrer pour prendre une consommation et jeter un coup d’œil aux deux restaurants dont le célèbre Restaurant français.

Le café-restaurant avec ses belles lampes. Au fond de la salle, une statue en albâtre.

Le café-restaurant avec ses belles lampes. Au fond de la salle, une statue en albâtre.

Le Restaurant français. Ph. Delahaye.
Le Restaurant français. Ph. Delahaye.

Le Restaurant français. Ph. Delahaye.

Pour visiter les nombreux salons d’apparat ornés par les plus grands artistes tchèques et surtout la salle Smetana entièrement décorée par Mucha, il faut assister à un concert. Il y en a tous les jours à 18h30 ou 20h pour un prix très raisonnable. Écouter Mozart dans ce décor est tout simplement fabuleux.

Le dôme de la Maison municipale décoré par Mucha. Ph. Jorge Royan.

Le dôme de la Maison municipale décoré par Mucha. Ph. Jorge Royan.

La salle de concert Smetana avec ses 1300 places. Elle est le  siège de l’orchestre symphonique de Prague.

La salle de concert Smetana avec ses 1300 places. Elle est le siège de l’orchestre symphonique de Prague.

En sortant de la Maison municipale, je décide de monter en haut de la Tour poudrière qui lui est attenante. Construite au XIe siècle, c’est l’une des 13 portes des fortifications médiévales de la vieille ville. Sa riche décoration sculptée devait ajouter au prestige du Palais royal adjacent qui se trouvait sur l'emplacement de l'actuelle Maison municipale.

La tour prit son nom actuel au XVIIe siècle quand elle devint un dépôt de poudre. Gravement endommagée pendant l’occupation prussienne de 1757, elle fut presque entièrement reconstruite en1876 dans un style néo-gothique.

La Tour poudrière reliée par un pont de pierre à la Maison municipale. Ph. Delahaye.

La Tour poudrière reliée par un pont de pierre à la Maison municipale. Ph. Delahaye.

La montée à la tour se fait par un escalier en pierre à vis, très étroit avec quelques petits paliers qui permettent de se croiser. La dernière étape n’est pas facile mais la vue que je  découvre en valait la peine.

Vue depuis la Tour poudrière. Ph. Delahaye.

Vue depuis la Tour poudrière. Ph. Delahaye.

Vue sur la Maison municipale depuis la Tour. Ph. Delahaye.

Vue sur la Maison municipale depuis la Tour. Ph. Delahaye.

Vue sur la vieille ville depuis la Tour. Au premier plan, la cathédrale de Tynn et au loin, la Basilique Saint-Guy. Ph. Delahaye.

Vue sur la vieille ville depuis la Tour. Au premier plan, la cathédrale de Tynn et au loin, la Basilique Saint-Guy. Ph. Delahaye.

En retournant vers la Place Venceslas, je passe devant la Poste principale, un immense bâtiment XIXe siècle à l'extérieur un peu austère. Ce n’était pas la première fois que je passais devant mais cette fois, je ne sais pourquoi, je décide d’y entrer bien que n’ayant rien à y faire. Peut-être le besoin de m’asseoir 5 mn. Et là, quelle surprise ! La salle est immense, sans cloisons, éclairée par une imposante verrière. Les guichets, ouverts 7j/7 et 24h/24, sont alignés sur une seule file. Des peintures allégoriques recouvrent tous les murs. Je n’en crois pas mes yeux et reste là un bon moment.

La Poste principale. Ph. Delahaye.
La Poste principale. Ph. Delahaye.
La Poste principale. Ph. Delahaye.

La Poste principale. Ph. Delahaye.

En rejoignant la Place Venceslas, je découvre l’Hôtel Central. Sa façade avec un arbre sculpté qui envoie ses fines branches autour d’une fenêtre en fait un des joyaux de l’Art Nouveau.

L'Hôtel central. Ph. Delahaye.

L'Hôtel central. Ph. Delahaye.

J’arrive enfin sur cette grande esplanade que l’on appelle Place Venceslas. Sur la gauche en la remontant, se trouvent deux autres hôtels représentatifs de l’Art Nouveau.

Le Grand Hôtel Europa. Construit en 1889 dans un style néo-renaissance à l’origine, il a été reconstruit en 1905 dans le style actuel. Sa façade est splendide avec ses balcons ouvragés de motifs floraux et ses bow-windows en bois. Au dessus, se déploie une belle mosaïque couronnée en son sommet par trois nymphes qui tiennent une lampe spectaculaire.

Cet hôtel prestigieux a commencé à se dégrader après la nationalisation en 1951. Il est actuellement en rénovation et est fermé au public. Je n’ai donc pu y entrer et admirer le café-terrasse au rez-de-chaussée où verreries, lambris, miroirs et lustres confèrent à l'ensemble une délicate harmonie, conjuguant raffinement et charme suranné du début du XXe siècle.

L'hôtel a accueilli de nombreux tournages de films dont Titanic et Mission impossible.

Grand Hôtel Europa et Hôtel Méran, côte à côte. Ph. Delahaye.

Grand Hôtel Europa et Hôtel Méran, côte à côte. Ph. Delahaye.

L’Hôtel Méran. Accolé au Grand Hôtel Europa, l’hôtel Méran se distingue également par sa façade. Lui aussi en rénovation, l'hôtel ne peut se visiter pour le moment.

Hôtel Méran. Ph. Delahaye.

Hôtel Méran. Ph. Delahaye.

Face à ces deux hôtels, l’immeuble où se tient un libraire est lui aussi impressionnant. Quand je vous dis que l’on ne sait pas où regarder !

L'immeuble face au Grand Hôtel Europa. Ph. Delahaye.

L'immeuble face au Grand Hôtel Europa. Ph. Delahaye.

Hôtels, banques, administrations sont nombreux à être situés dans des bâtiments de style Art Nouveau. Il faut regarder les façades et oser pousser les portes.

Immeuble abritant une banque. Ph. Delahaye.

Immeuble abritant une banque. Ph. Delahaye.

Détail de la façade. Ph. Delahaye
Détail de la façade. Ph. Delahaye

Détail de la façade. Ph. Delahaye

Je vous ferai découvrir quelques autres de ces merveilles architecturales au cours de mes différentes balades dans cette ville incroyable.

À suivre : La Place historique de la Vieille ville de Prague

Pour faire la visite de Prague depuis le début :

http://absinthemuseum.auvers.over-blog.com/2019/08/une-semaine-a-prague.html

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