Un revolver célèbre aux enchères
En 1959-1960, un agriculteur trouvait un revolver rouillé en retournant son champ derrière le château d’Auvers-sur-Oise.
Quarante plus tard, Alain Rohan, historien local, va mener une minutieuse enquête pendant de nombreuse années. Il va faire analyser l’arme par les services spéciaux de la gendarmerie qui vont déterminer qu’il s’agit d’un revolver Lefaucheux à broche, calibre 7 mm, des années 1875-1893.
Par ailleurs, l’étude médico-légale réalisée en 2006 par le médecin légiste de l’Institut de Recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, à partir du rapport médical des médecins qui ont examiné Vincent van Gogh le 27 juillet 1890, confirme le suicide par arme à feu.
Suicide qui aurait eu lieu derrière le château ainsi que le confirme, à l'arrière du tableau de Paul Gachet, alias Louis van Ryssel, l'inscription calligraphiée de sa main : "L. Van Ryssel. Auvers 1904. De l'endroit où Vincent s'est suicidé.".
D’après le recoupement des témoignages, l’arme aurait appartenu à Arthur Ravoux, propriétaire de l’Auberge où logeait Vincent. Comme tout commerçant, il avait dans son tiroir un revolver bon marché, de faible puissance, suffisant pour faire peur aux mauvais garçons.
Ce revolver avec lequel Vincent van Gogh se serait suicidé a été exposé en 2018 au Musée Van Gogh à Amsterdam. Il sera mis en vente aux enchères à l’Hôtel Drouot, mercredi 19 juin prochain. Son estimation : 40 000 à 60 000 € !