Mariage Bollywood
Ce deuxième mariage a commencé la veille au soir par un spectacle de danse. La rue avait été barrée, une scène installée et des tapis posés sur le sol pour que les amis ou les gens du quartier puissent s’asseoir.
Danseuses et danseurs se succèdent. Le tout est coloré et enjoué.
Le lendemain est le mariage proprement dit. Nous arrivons dans un de ces lieux réservés pour les mariages. Il s’agit d’immenses jardins pouvant contenir plus d’un millier de personnes. La décoration est kitch au possible mais malgré tout en entrant je n’ai pu m’empêcher de faire « Waouh ! ». J’ai eu l’impression d’être dans un film Bollywood.
Quand nous sommes arrivés, le défilé avec l’éléphant, les musiciens, le marié sur le cheval blanc avait déjà eu lieu. Dommage. Deux petits musiciens viennent vers moi et me demandent de les prendre en photo.
Comme à tous les mariages, Ganesh le dieu à tête d’éléphant, dieu de la sagesse et de la chance, est en bonne place. Devant lui, un verre d’eau et un peu de nourriture.
Je fais le tour des buffets pour regarder ce qui est proposé. Tout est fortement épicé, même les pâtes. Une habitude à prendre !
De l’autre côté, de nombreuses personnes s’activent à la fabrication des chapatis.
Ça a beau être un mariage, aucune goutte d’alcool ne circule. Ni vin, ni champagne. Tout alcool est interdit. Ce n’est donc pas le moment de sortir ma bouteille d’absinthe. Ça ne sera d’ailleurs jamais le moment au cours de ce voyage.
Une musique retentit. La mariée arrive, un voile tenu par quatre hommes, tendu au-dessus d’elle.
Le marié l’attend en haut des marches d’un décor indescriptible. Quand elle arrive, des feux d'artifice sont déclenchés.
On remarquera parmi les bijoux, une chaînette en or qui part d'une boucle d'oreille jusqu'à un anneau glissé dans une narine. Ph. Delahaye.
De ce fauteuil, les mariés vont recevoir leur famille et leurs amis pour les compliments. Ph. Delahaye.
Tous les regards sont tournés vers ces beaux mariés.
C’est là, que soudain tout s'est gâté !
Un homme en tenue d’apparat vient me chercher pour me faire monter sur l’estrade à côté des mariés. Je refuse poliment, consciente de l’incongruité de la situation. Il insiste, me tirant par la manche. J’essaie de me dissimuler derrière le fauteuil des mariés mais non, il me ramène devant ! Et me voilà, mal fagotée avec mes deux doudounes l’une sur l’autre, à côté des mariés dans leurs beaux atours traditionnels ! J’ai eu la honte de ma vie !
C’est l’hiver au Rajasthan. La période la plus froide est en janvier. Dès le début de février, le printemps arrive et c’est la meilleure période. Actuellement dans la journée la température est de 19 à 21 degrés. Le soir et le matin il n’y a pas plus de 10. Il n’y a aucun moyen de chauffage dans les maisons, la période froide durant seulement un mois. Il y a par contre des climatiseurs pour l’été où la température est de 45 à 50 degrés. Par conséquent dans la maison, il n’y a pas plus de 16 degrés.
Cette année, l’hiver est particulièrement rude avec un froid glacial qui descend de l’Himalaya où il a beaucoup neigé. Tout ça pour expliquer les deux doudounes !
Je ne sais pas comment font les indiennes dans leurs beaux saris.
Un sari est fait d’une brassière à manches courtes, plus ou moins décolletée dans le dos et s’arrêtant au ras de la poitrine. Ensuite, il y a la jupe faite d’une large bande de tissu que l’on plisse à la main sur le devant. Un voile part de la jupe et passe sur l’épaule. Donc, les bras et une partie du ventre sont dénudés.