L’école de Sandeep
Sandeep nous emmène visiter son école. Il est fier avec raison de cette belle réalisation due à sa seule volonté. C’est une œuvre totalement privée, résultat du rêve d’un homme de cœur. Sandeep ne bénéficie d’aucune aide de l’état. Il y investit ce qu’il gagne avec son agence de voyage. Quelques amis français l’aident également financièrement.
L’école de Sandeep est devenue une affaire familiale. L’école est régie par la Khushi foundation, du nom de sa nièce et dirigée par sa sœur Anju.
Apparemment les enfants sont préparés à cette visite officielle. Ils se lèvent tous à notre entrée en nous souhaitant le bonjour en français.
La maternelle qui va de 2 ans et demi à 5 ans est au rez-de-chaussée.
La classe des moyens est également au rez-de-chaussée alors que les plus grands d'une douzaine d'années maximum sont à l'étage.
Pour nous recevoir, tous les enfants sont regroupés à l'étage. Les filles puis les garçons vont faire une démonstration de danse puis tous réunis vont chanter en français Frère Jacques.
L'école compte aujourd'hui 120 élèves. Tout est entièrement payé par l’école : cahiers, livres, crayons et uniformes complets jusqu’aux chaussures que Sandeep a voulu strictement identiques pour filles et garçons.
Les enfants sont tous issus des bidonvilles et sans l'aide généreuse de Sandeep, ils ne pourraient pas aller à l'école, les parents ayant le minimum pour vivre.
Les pulls sont brodés au nom de l'école, pratique qui se fait dans toutes les écoles privées qui sont ailleurs payantes et chères. Ph. Delahaye.
Passé ce moment officiel, les enfants sont venus vers nous spontanément. Chacun veut nous serrer la main.
Sandeep nous parle alors de son nouveau projet. Il a acheté des ordinateurs recyclés et demandé l'aide d'un ami qui donne des cours du soir d'informatique à des femmes veuves ou seules avec des enfants afin que cela puisse les aider à trouver un emploi.
Sandeep a beaucoup de formules pleines de bon sens et d'humanité. En l'occurrence, on retiendra celle-ci : "Tout le matériel accumulé sera perdu le jour où l'on partira définitivement. Seul restera, ce que l'on aura fait de bien pour les autres sur la terre".