Petra, la suite
Après avoir passé un moment devant cet édifice magnifique appelé le Trésor, nous continuons la vallée du Wadi Musa en direction de ce qui fut le centre de la ville de Petra. Nous voici dans la Rue aux Façades. La rue est bordée d’un côté par de hautes façades alignées à différentes hauteurs le long des falaises rocheuses. Ce sont celles de tombeaux rupestres creusés dans la roche, sépultures de la classe moyenne aisée nabatéenne formée d’artisans et de marchands. Les façades sont ornées de pilastres et de moulures concaves.
La Rue aux Façades. Ph. Delahaye.
Le tombeau 825 est un monument funéraire nabatéen surmonté d’une moulure concave égyptienne. Ph. Delahaye.
Le décor de la façade est simple avec une porte rectangulaire dans la partie inférieure. La partie supérieure est décorée de merlons en gradins ou demi-gradins disposés sur une ou deux rangées. Ce style de décoration est caractéristique de l’architecture funéraire du Moyen-Orient.
Tombes rupestres à merlons le long de la Rue aux Façades. Ph. Delahaye.
Tout le long du chemin, des bédouins proposent de l’artisanat sous des tentes aménagées en échoppes. Très respectueux de la tranquillité des touristes, ils nous laissent regarder sans nous interpeller.
Fabrication dans des petites bouteilles, de paysages en sables de couleur. Ph. Delahaye.
Le Théâtre, creusé dans la roche, pouvait contenir 4000 spectateurs. Il est de type romain et est conforme aux normes établies à la fin du 1er siècle avant J.-C. Le mur arrière de la scène a été reconstruit pas les Romains.
Seul théâtre au monde sculpté dans la roche. Ph. Delahaye.
La Rue à colonnades, construite au début du IIe siècle après J.-C. est conservée sur une longueur d’environ 300 mètres. Cette rue de 6 mètres de large est pavée de plaques en marbre et en calcaire sur lesquels s’élèvent des colonnes en grès rose.
Les rues à colonnades, construites à l’époque de la splendeur du commerce caravanier, sont un élément distinctif de l’urbanisme des grandes villes de l’Orient romain.
La Rue à Colonnades. Ph. Delahaye.
À une extrémité de la Rue à Colonnades, La Porte de Temenos est l’entrée monumentale à l’enceinte sacrée. Cette porte est en grès rose et a trois ouvertures encadrées de piliers.
L’ouverture centrale est encadrée d’une série de panneaux représentant des éléments floraux et des bustes de divinités.
La Porte de Temenos. Ph. Delahaye.
La zone sacrée entoure le Sanctuaire de Qsar-el-Bint, autel monumental à gradins, de forme carrée et d’environ 3 mètres de haut. Ier siècle après J.-C.
Extrémité de la Rue à Colonnes et vue sur le haut mur du Sanctuaire. Ph. Delahaye.
À l'extrémité du côté droit de la voie principale au milieu de la ville, s’aligne un groupe de tombes monumentales appelées Tombes Royales.
Vue d'ensemble des Tombes royales. Ph. Delahaye.
Parmi les quatre façades magnifiques adjacentes, le Tombeau à l’Urne tire son nom de l’urne qui couronne le fronton. La façade en hauteur est ornée de colonnes qui soutiennent une architrave décorée de 4 bustes de divinités devenues illisibles avec le temps. Les chambres funéraires étaient à l’étage alors que la salle du rez-de-chaussée servait à accueillir les banquets célébrés en l’honneur du défunt.
La chambre intérieure du tombeau a été transformée en église au Ve siècle.
Tombeau à l'Urne. Ph. Delahaye.
Le Tombeau bigarré tire son nom des magnifiques couches colorées apparues au cours de l’érosion qui caractérisent le rocher dans lequel est taillé sa façade.
Façade et intérieur du Tombeau bigarré. Ph. Delahaye.
Le Tombeau Palais termine l’enfilade des tombes royales. C’est le plus monumental des bâtiments funéraires de Petra. Sa façade de 49 m. de large et 45 de haut présente 3 étages superposés.
Le Tombeau Palais. Ph. Delahaye.
Nous déjeunons sur place dans ce lieu hors du temps dans un restaurant auquel est joint un petit musée. Après le déjeuner, le guide nous conseille de monter au Monastère Ad-Deir situé sur le sommet du même nom. Sur le groupe de 30, nous sommes seulement une dizaine à choisir cette option. Deux kilomètres seulement mais 400 mètres de dénivelé et 800 marches, intercalées de raidillons.
Au cours de la montée. Ph. Delahaye.
Les roches de certaines parois. Ph. Delahaye.
Je dois faire quelques haltes pour reprendre mon souffle ! Et admirer la vue.
Ph. Delahaye.
Mais après 1h30 de montée, la récompense est au bout.
Le Monastère Ad-Deir est l’un des plus grands monuments de Petra avec une façade de 47 m. de large et 48,3 m. de haut. La salle a été réutilisée comme chapelle chrétienne et des croix ont été sculptées dans le mur arrière.
Le Monastère Ad-Deir. Ph. Delahaye.
Nous montons encore pour avoir une vue panoramique.
La vue en montant au-dessus du Monastère. Ph. Delahaye.
Au sommet.
Mais vient le moment de redescendre. Nous refaisons le chemin en sens inverse. La lumière a changé et les pierres du défilé ont des couleurs différentes.
Le défilé sous une lumière différente. Ph. Delahaye.
Le Trésor est là, à nouveau sous nos yeux. Sous la lumière déclinante, la pierre montre toutes ses variations de tons.
Le Trésor. Ph. Delahaye.
Nous repassons devant les Djinns sous le soleil couchant, un peu fatigués par ces 12 km pas toujours faciles mais conscients d’avoir vécu un recul dans le temps extraordinaire.
Ph. Delahaye.
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