Kerak, La citadelle des Croisés
Toujours sur la route qui nous mène au site archéologique de Petra, nous faisons un nouvel arrêt après celui de Madaba.
2ème arrêt sur la Route des Rois : Kerak
L'arrivée sur Kérak. Ph. Delahaye.
L'hôtel où nous déjeunons.
Kerak s'écrit aussi Karak ou Al-Karak. La ville est construite sur un plateau triangulaire à environ 1 000 mètres d'altitude avec l'ancienne place forte des Croisés dans sa pointe sud. La construction de cette imposante forteresse par les Croisés a commencé autour de 1140. La ville édifiée autour du château fort était un centre urbain important au moment des croisades.
La citadelle des Croisés vue du restaurant. Ph. Delahaye
Ph. Berthold Werner.
Le front nord du château qui fait face à la ville, consiste en un haut mur bouclier, héritage franc, composé de pierres d’un brun sombre d’une extrême dureté, typiques de la région de Kérak. Ce mur est lui même défendu par un impressionnant fossé, jadis d’une trentaine de mètres de profondeur. Les Croisés avaient aussi mis en place un système de passages souterrains pour gagner le château, toujours existant
Murailles de la citadelle. Ph. Delahaye.
Au pied de la muraille, un petit cimetière a été conservé, obligeant la route à le contourner.
Le cimetière vu de la citadelle. Ph. Delahaye.
L'entrée de la citadelle. Ph. Delahaye.
Pierre gravée montrant que le site de Kérak avait été auparavant occupé par les Nabatéens. Ph. Delahaye.
La vue dégagée domine les vallées et la route des Rois.
Adossés au mur bouclier, un corridor reliant le nord au sud desservait tout un système de galeries voûtées d'origine franques. Le niveau inférieur des galeries servait d’écuries.
Ph. Delahaye.
Le front ouest du château consiste en de belles murailles très impressionnantes lorsqu’on les longe par le chemin de chèvres bordant le ravin.
Du haut des remparts, la vue sur le Wadi Karak est magnifique. Ph. Delahaye.
La forteresse croisée du XIIe siècle n’était pas imprenable. La citadelle tomba après 50 ans de résistance, aux mains des troupes arabes de Saladin, souverain de Syrie et d'Égypte. Elle fit ensuite l'objet de nombreuses transformations. Aux bases posées par les Croisés, qui mirent vingt ans à ériger la citadelle, furent ajoutées des constructions arabes dont la présence se voit dans les pierres de différente nature.
Ph. Delahaye.
Sous l'Empire byzantin la ville devient un archevêché et reste à dominante chrétienne sous la domination arabe.
L'Empire Byzantin encore appelé Empire Romain d'Orient a existé pendant plus d'un millénaire. Il se termine en 1453 par la prise de Constantinople par l'Empire Ottoman.
La citadelle des Croisés est un bel exemple d'architecture aux styles mélangés franc, byzantin et arabe.
Ph. Delahaye.
La visite du fort terminée nous quittons la ville de Kerak en passant devant le souk.
Hijabs de toutes les couleurs pour les amateurs ! Ph. Delahaye.
96% de la population jordanienne est musulmane. Dans les grandes villes, les femmes sont en pantalon mais ont toutes la tête couverte. Dans les petites villes et les villages, elles peuvent avoir des robes longues noires jusqu'aux pieds.
Ph. Delahaye.
Vues du souk depuis le car. Ph. Delahaye.
En cours de route, notre guide Ghasi (prononcer Razi), nous offre une spécialité à base de pistaches et miel. Un délice !
Nous sommes arrivés dans le village de Wadi Musa, le village où est passé Moïse, en fin d'après-midi. La nuit était déjà tombée. Nous sommes à 6 minutes du site de Petra. Demain est le grand jour : la visite la plus attendue de tout le voyage.
Les baclava de Jordanie. Ph. Delahaye.
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