Le grenier d'Absenta

Qui ne connaît pas dans le monde de l'absinthe Patrick Roussel, dit Absenta et son fils Quentin dit Absenta Premier Fils ? Sûrement personne ! Et qui ne connaît pas leur collection ? Sûrement quelques-uns. Personnellement, je savais par échange de photos et discussions que Patrick possédait des trésors mais je n'étais encore jamais allée les voir dans leur écrin. C'est ainsi que vingt ans après avoir fait sa connaissance, je me suis enfin décidée à aller rendre visite à Patrick. "Il ne faut jamais désespérer !" a t-il conclu !

Finalement j'ai bien fait d'avoir attendu car j'ai pu ainsi bénéficier de la vue d'une collection qui s'est constamment enrichie au fil des ans. La collection de Patrick est digne d'un musée mais son esprit est différent. On n'est pas dans un endroit organisé pour des visiteurs qui ne connaissent pas le sujet mais dans un endroit chaleureux où les objets ont tous une histoire. Le terme de "grenier" choisi par Patrick est tout à fait approprié.

Père et fils heureux au milieu de leur passion commune. Ph. Delahaye.

Tout est arrangé de façon très astucieuse, par thème. Les objets d'une même série se côtoient ce qui permet de les comparer dans leurs formes et leurs différentes marques.

Étagères avec la belle verrerie en ouraline. Ph. Delahaye.

Les cuillères sont joliment intégrées dans différentes petites vitrines avec d'autres objets pour former des compositions esthétiques. Cela évite les empilements tout cuillères ou tout verres ou tout pyrogènes qui à la fin nuisent à la lisibilité.

Ph. Delahaye.

Puis vint l'heure de l'apéro ! Derrière un véritable bar XIX^e siècle, Quentin a commencé la préparation. On ne boit pas l'absinthe dans n'importe quoi. Une absinthe se déguste bien dans la belle vaisselle de l'époque. Le plaisir est alors double. Et de la belle vaisselle, chez Patrick, il y en a beaucoup !

Patrick et Quentin derrière leur bar avec installé sur la fenêtre le vitrail publicitaire Cusenier de l'école de Nancy. Sur les étagères, carafes gravées et verres. Ph. Delahaye.

Quentin commence à préparer les verres pour une petite dégustation. Ph. Delahaye.

Évidemment les choses se font sous l'œil vigilant du patron !

Entre temps, Benoît, dit Lord Henry, lui-même collectionneur, était venu en voisin. Les discussions sont allées bon train. Patrick toujours volubile nous a livré avec l'emphase qu'on lui connaît les dernières anecdotes.

Finalement on a levé nos verres. Même moi, avec un petit fond. Je ne pouvais pas faire moins pour honorer cette belle collection et l'amitié de mes hôtes.

Ph. Quentin Roussel.