Avant le retour, l'Ile du Sud
Jeudi 16 février 2017 - L'Ile du Sud que les Maoris appellent l'île de jade, est la plus grande des deux îles de la Nouvelle-Zélande. Elle est partagée sur toute sa longueur par les Alpes du Sud dont le point culminant est le Mont Cook avec ses 3724 mètres d'altitude. Avec seulement un million d'habitants, l'île bénéficie de grands espaces où la nature exprime toute sa beauté.
Trois heures 30 sont nécessaires pour traverser le détroit de Cook qui sépare l'île du Nord de l'île du Sud, de Wellington à Picton. D'une largeur de 25 km, il relie la mer de Tasman à l'Océan Pacifique.
Le premier européen a avoir mis le pied non loin du détroit est Abel Tasman en 1642 mais il n'a jamais pu confirmer l'existence d'un passage entre la mer située à l'est qui portera son nom et l'Océan Pacifique.
Guidé par un tahitien du nom de Tupaia, Le Capitaine Cook atteignit les côtes néo-zélandaises à bord de l'Endeavour en 1769. Il les cartographia dans leur intégralité et repéra le détroit qui sépare les deux îles et qui porte aujourd'hui son nom en grimpant au sommet d'une colline.
Chargement des énormes ferrys de transport de marchandises. Des trains entiers y pénètrent. Ph. Delahaye.
Quand on s'enfonce dans le dédale complexe des fjords, la vitesse du ferry est strictement réglementée pour éviter une érosion massive des côtes.
Dans cette zone à l'aspect désertique, on aperçoit quelques habitations, sans aucun doute de pêcheurs car seule la voie maritime permet de se déplacer.
Le silence est absolu, seulement troublé par les machines du ferry. Le temps passe vite à aller d'un bord à l'autre du bateau pour regarder le paysage.
Et puis, au loin, apparaît la petite ville de Picton, enclavée au milieu des montagnes. Elle est le point de départ de la State Highway I qui traverse toute l'île du Sud et est un maillon essentiel dans le transport des marchandises au sein du pays grâce à sa connexion avec Wellington via les ferrys.
Dans le port de Picton, un grand bâtiment, le Centre maritime Edwin Fox présente les restes du seul navire survivant, l'Edwin Fox, ayant transporté des condamnés en Australie.
Alors que pour la première fois le logement n'est pas retenu à l'avance, tous les motels de Picton et alentour sont complets. Il faut avancer plus loin. Finalement à une trentaine de kilomètres de là, alors que la nuit est déjà tombée, on trouve enfin un hôtel minable situé en plein croisement de routes principales fréquentées par les poids lourds. En voyant que nous sommes français, le patron s'écrie : "Je connais Paris ! J'adore le périphérique !". Il est bien le seul ! Son hôtel est très vétuste et plein d'incohérences comme la poignée de porte tout en hauteur à plus d'1m50 et le lavabo à hauteur d'enfant !
Vendredi 17 février - Arrêt au lac Roto-iti dans le Nelson Lakes National Park situé entre la ville de Nelson et la West Coast (Côte Ouest).
Le lac Roto-iti est un lac de montagne, entouré de hêtres, qui s'est créé naturellement en 1967 suite à la fonte des glaces. Au fil des ans, avec le réchauffement climatique, sa surface augmente peu à peu. Le lac est alimenté par la rivière Travers et le trop plein se jette dans le fleuve Bullier.
Puis la route se poursuit en direction de la West Coast. À un détour de la route se dresse une sorte de palmiers encore jamais vus : le Nikau Palm.
Le Nikau Palm est un palmier endémique de la Nouvelle-Zélande et le seul qui en soit originaire. Il mesure jusqu'à 15 mètres de haut. Le tronc est surmonté d'une zone très verte, lisse et bombée, ne dépassant pas 1 mètre de haut. L'arbre fleurit entre novembre et avril.
Les maoris utilisaient le Nikau dans leur alimentation. Les jeunes grappes de fleurs étaient mangées crues ou cuites tandis que les feuilles servaient à envelopper des aliments pour leur cuisson. Les feuilles plus anciennes, fibreuses, étaient utilisées pour les paniers, les tapis de sol ou encore les toits des habitations.
À suivre : Les Pancakes de la West Coast