Cafés à absinthe d'aujourd'hui
Changement de quartier et changement d'ambiance ! Nous quittons les beaux cafés historiques qui ont vu dans leurs murs bourgeois, artistes et même gens du peuple comme au Chartier attablés devant leur absinthe mais qui n'en servent plus aujourd'hui pour des cafés plus récents qui s'en sont fait une spécialité.
Après la Fée verte où nous sommes allés le premier soir, nous faisons une halte à Pigalle avant de monter à Montmartre.
L'Hôtel Royal Fromentin
L'Hôtel Royal Fromentin a été le tout premier à s'intéresser à l'absinthe et à en présenter quelques éléments sur son bar.
En 2010, j'avais été sollicitée par le propriétaire des lieux, pour rédiger un petit livret consistant à faire, à partir de l'hôtel, un circuit de promenade dans les rues alentour concernées par l'absinthe.
Aujourd'hui, l'hôtel expose toujours sa petite collection et l'on peut tout à fait s'installer dans le salon pour prendre une absinthe.
Bryce en train d'examiner un verre à absinthe. J'en profite pour lui expliquer comment distinguer un verre ancien et une reproduction. Bryce n'est pas collectionneur mais peut-être le deviendra-t-il un jour. Ph. Delahaye.
Ensuite Bryce voulait voir où était le cabaret du Chat noir. Je savais qu'il n'existait plus mais on est allés voir quand même. Effectivement, seule une plaque indique son emplacement.
Dr Lupin
En revenant vers le métro, on avise un petit bar tout en longueur avec déjà une belle carte d'absinthes préparées avec la fontaine. Actuellement en travaux, je n'ai pas pu faire de photos mais vu la sympathie des propriétaires, c'est une adresse à retenir
Le Lulu White
Un peu plus haut dans la même rue, le Lulu White. Le bar était fermé à l'heure de notre passage. Nous n'avons pu que regarder la façade extérieure avec ses éléments de décor, clin d'œil à la Nouvelle-Orléans.
Lulu White était en fait une prostituée noire de luxe qui exerçait dans les années 1910 dans le quartier chaud de Storyville à la Nouvelle-Orléans. À cette époque, l'absinthe coulait encore à flot à la Nouvelle-Orléans. On la buvait en particulier sous forme de cocktail comme le fameux Sazerac, mélange d’absinthe et de Bourbon.
Au Lulu White vous pouvez choisir parmi une bonne quinzaine d'absinthes différentes et déguster un des sept cocktails proposés.
À l'angle de la rue Frochot et de la rue Pigalle, on cherche le Café de la Nouvelle-Athènes où les impressionnistes se réunissaient et où Degas a peint son fameux tableau "L'Absinthe" mettant en scène la comédienne Ellen André et le peintre Marcellin Desboutin. Déception ! Il y a une supérette à la place ! Même chose pour le Rat mort où Raoul Ponchon lisait ses vers tous les vendredi. Ces lieux mythiques ont totalement disparus.
Ce quartier de Pigalle fréquenté par tant d'artistes a bien changé de physionomie. Inutile de s'y attarder. On reprend le métro pour notre dernière étape : Montmartre.
À suivre...Cafés à absinthe d'aujourd'hui-2-
Pour reprendre l'histoire à son début et découvrir qui est Bryce : http://absinthemuseum.auvers.over-blog.com...de-voleurs.html