Cafés à absinthe d'aujourd'hui -2-
Arrivés place du Tertre à Montmartre, nous entrons dans une grande brasserie "La Crémaillère" dont le décor 1900 aperçu depuis la rue nous a attirés. À l'intérieur, c'est la déception car tout est faux. Les boiseries entourant les miroirs sont grossières et les nymphes décorant les murs sont des reproductions ou des peintures mal réalisées. Nous sommes à la recherche de l'authentique pas d'un décor de théâtre.
Nous continuons donc et passons devant La Bonne franquette où je sais que l'on sert de l'absinthe. Sans nous y arrêter nous descendons au pied de la Butte pour aller à la brasserie La Mascotte.
La Bonne Franquette à Montmartre, rue des Saules. Ph. Delahaye.
La Mascotte
Véritable institution depuis 1889, redécorée dans les années 1930 de miroirs et de marqueteries style Art Déco, La Mascotte allie modernité et respect des traditions.
La Mascotte, 52 rue des Abesses, 75018 Paris. Métro Abesses ou Blanche. Ph. Delahaye.
Les marquetteries séparant les grands miroirs. Ph. Delahaye.
Nous sommes reçus par le patron, Thierry Campion qui était venu à Auvers avec toute l'équipe du syndicat d'initiative de Montmartre. D'un naturel très sympathique, il nous a raconté l'histoire de la brasserie où il est né puis nous a invités à déguster une absinthe. L'ambiance est tellement bon enfant qu'on aurait pu y passer le reste de la soirée mais je réservais une dernière surprise à Bryce.
Thierry Campion explique l'histoire de la brasserie déjà tenue par ses parents. Maeva traduit et Bryce prend des notes. Ph. Delahaye.
Dégustation d'absinthe à la Mascotte. Thierry et Bryce. Ph. Delahaye.
Le Cantada II- Cabaret du Néant
Nous avons quitté le classicisme de la Mascotte pour une toute dernière visite. L'ambiance du Cantada est très différente de tout ce que l'on a pu voir ! Pas moins de 60 absinthes à la carte dans ce bar Rock-punk-métal.
Le Cantada II, 13 rue Moret 75011 Paris. Métro Couronnes ou Ménilmontant. Ph. Delahaye.
Le rayon absinthes du Cantada. Ph. Delahaye.
Bryce et Maeva s'installent au bar et prennent chacun une absinthe différente. Je goûte : pas terribles ! Ils sont d'accord avec moi. Ils en prennent deux autres. Cette fois, elles sont bonnes. Comme d'habitude, Bryce prend des notes.
Bryce et Maeva en pleine discussion. Ph. Delahaye.
À la troisième tournée je déclare forfait. Voyant qu'ils en ont peut-être pour un moment, je leur dis au revoir. Je souhaite un bon voyage à Bryce qui reprend l'avion pour le Montana le lendemain. Il est très content de ce tour et moi aussi. Grâce à sa demande j'ai découvert moi-même de magnifiques établissements authentiques des XIXe, début XXe siècles.
J'ai réussi à montrer à Bryce un échantillonnage de la société et de la vie culturelle de l'époque. En deux jours nous avons sillonné presque tous les quartiers de Paris. Nous avons vu les riches brasseries où allaient préférentiellement la bourgeoisie, les cafés de Saint-Germain-des-Prés et du Montparnasse fréquentés par les poètes, littérateurs et artistes, les Grands Boulevards populaires avec leur restaurant-cantine Chartier pour finir par quelques cafés d'aujourd'hui.
À époques différentes, décor et ambiance différents...
Pour refaire le tour à son début et découvrir l'histoire de Bryce : http://absinthemuseum.auvers.over-blog.com...de-voleurs.html