Le Transsibérien : embarquement immédiat
Transsib 5. Samedi 6 août. Cette fois, ça y est ! Nous voilà prêts à monter dans le mythique Transsibérien qui va nous mener de Moscou à Pékin.
Attention, il ne faut pas confondre le Transsibérien avec l'Orient-Express, train de luxe qui relie Londres-Paris-Venise. Le Transsibérien est un train de ligne populaire emprunté par tous même si sur certains trains quelques voitures de luxe peuvent être accrochées. Des trains partent tous les jours vers Vladivostock ou Pékin. Ils sont soit russes, mongols ou chinois. En fait, le Transsibérien est à l'origine le nom de la voie qui va de Moscou à Vladivostock, chaque train ayant un nom propre suivant leur destination. Mais par extension on appelle le train lui-même le Transsibérien.
Comme dans le Paris-Moscou, nous sommes accueillis par une provodnista responsable du wagon qui nous conduit à notre compartiment. Elle est chargée de veiller à notre confort.
Natalia notre provodnista. À remarquer l'insigne de son calot : la faucille et le marteau ont été remplacés par un marteau et une clé à mollette. Ph. Delahaye
Le Transsibérien est un train couchettes. Il parcourt de longues distances sur plusieurs jours. Ph. Delahaye
Le wagon restaurant est moins pimpant que celui du Paris-Moscou. Peu de monde le fréquente, la plupart des voyageurs préfèrent dîner dans leur cabine. Nous sympathisons avec un jeune russe. Je lui fais goûter l’absinthe puis devant son air satisfait, je lui offre une mignonnette.
Le lendemain matin nous nous réveillons en Oural central. C’est une région très boisée couverte de forêts de bouleaux et de résineux mais également une région industrielle importante du fait de sa richesse en matières premières.
Quelques arrêts rapides qui ne permettent pas de descendre sur le quai mais offrent le spectacle inhabituel de marchands ambulants qui proposent des fruits, surtout des myrtilles, et même des lustres !
Vendeuse de lustres sur le quai. Derrière, à l'arrêt, un train qui a conservé les symboles du communisme. Ph. Delahaye.
Puis, un arrêt d'une vingtaine de minutes permet de descendre du train. Des petits marchands nous permettent de nous ravitailler un peu. Un peu de marche, de photos, une petite pause bienvenue dans le trajet.
Natalia nous signifie le temps à notre disposition avant de repartir. Ce n'est pas très clair mais elle connaît ses voyageurs et nous fera signe le moment venu. Ph. Delahaye.
Tout le monde est sur le quai. J'ai pris un peu de hauteur pour observer la gare, en particulier le train chargé de chars. Ph. Delahaye.
Puis, c'est le rappel, le train doit repartir. Les provodnista, chacune devant son wagon surveillent qui monte à bord.
Le train est reparti. Le temps passe tranquillement à lire, écrire, regarder les paysages. On se sent un peu hors du temps et surtout loin de la fureur du monde.
À suivre...Transsib 6- Ekaterinbourg, un pied en Europe, un pied en Asie.