Cent ans déjà !
Avec la déclaration de guerre du 3 août 1914, l'état de siège est déclaré en France. Le gouvernement invite alors les préfets à prendre dans les départements des arrêtés tendant à interdire dans les établissements publics la vente au détail de l'absinthe. C'est ce que fit le 15 août 1914, le préfet de police de la Seine, Hennion, approuvé par le Général de division, Gouverneur militaire de Paris, Michel.
Affichette apposée dans les établissements suite à l'ordonnance du 15 août 1914. Collection Delahaye.
Le 17 août 1914, une nouvelle ordonnance compléta celle du 15 août. Elle étendait l'interdiction à la vente et au colportage de l'absinthe en général.
Le 15 octobre 1914, les mesures prises contre l'absinthe sont applicables aux "boissons similaires".
Le 7 janvier 1915, un nouveau décret contresigné par le ministre de l'Intérieur interdisait la circulation, la vente en gros et au détail de l'absinthe et des boissons similaires. Ce décret ne pouvant être valable que pour la durée de la guerre, un projet de loi tendant à rendre définitives les mesures prises pendant la guerre fut déposé à la Chambre.
Le 16 mars 1915, la proposition de loi interdisant la fabrication, la vente en gros et au détail ainsi que la circulation de l'absinthe et des liqueurs similaires était acceptée à l'unanimité. Exit la Fée verte !
Le 2 novembre 1988, Michel Rocard signait un nouveau décret autorisant la plante absinthe dans les spiritueux. Ceci à la demande du
une mise en conformité avec notre loi, certaines liqueurs contenant de l'absinthe. C'est ainsi qu'apparurent en 1999 les spiritueux aux plantes d'absinthe.Le 17 mai 2011, François Fillon annulait par décret la loi de 1915. Et l'absinthe fit son retour par la grande porte !