Vincent et l'absinthe
Surnommée la “Fée verte” l’absinthe, emblématique du milieu artistique du XIXe siècle, n’a pas toujours eu bonne réputation. Ses effets sur la santé mentale de ses buveurs excessifs ont alimenté une méfiance menant à son interdiction durant près d’un siècle (1915-2011).
Son rituel convivial de consommation, sa liaison sulfureuse avec les poètes et artistes, son interdiction, ont donné naissance au mythe servi par les objets et les œuvres présentés dans une ambiance chaleureuse au Musée de l’absinthe.
Van Gogh avait pris goût à l’absinthe, dans les cabarets parisiens.
Il l’aimait pour sa saveur, ses arômes subtils, ses effets aussi sans doute mais il appréciait par-dessus tout sa teinte opaline aux irisations jouant avec la lumière.
A Auvers-sur-Oise, il a délaissé la Verte pour se consacrer corps et âme à son travail.
« …depuis que j’ai cessé de boire, j’ai fait du meilleur travail qu’auparavant. »
Lettre à Joseph et Marie Ginoux, Auvers-sur-Oise, 11 juin 1890